Les publications d’histoire maritime

Illustration : Jan Luyken engraving Aleppo Syria Levant

Alep, roman historique

AOÛ 20

Olivier d’Orbcastel

     Été 1684. À l’issue d’un voyage mouvementé, le chebec de Guilhem de Davejean jette l’ancre à Alexandrette, le port attaché à Alep. C’est dans cette imposante cité que notre intrépide armateur livournais a décidé d’ouvrir une succursale. Il veut pouvoir lutter à armes égales avec les commerçants anglais et hollandais, déjà omniprésents en Méditerranée. Après une traversée éprouvante des djebels, il découvre la ville aux multiples minarets, ses souks immenses et ses « khans » qui regorgent des marchandises les plus précieuses.
     Point d’arrivée des interminables caravanes venues d’Asie, Alep est le lieu d’approvisionnement privilégié des marchands de l’Occident chrétien. Négociants arabes, maronites, arméniens ou juifs s’y disputent la prééminence, sous une férule ottomane qui préserve une cohabitation précaire entre tous les peuples et les diverses religions du Livre.
     Après avoir mené à bien sa mission, Guilhem n’a de cesse de rentrer à Livourne pour y retrouver sa jeune épouse. Mais son voyage de retour va s’avérer riche d’imprévus, de tourments et d’émois… De nouvelles aventures captivantes dans un Orient envoûtant et déjà compliqué

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Illustration : Paul Fürst, Der Doctor Schnabel von Rom (Holländer version)

Colère de Dieu, mémoires des hommes. La peste en Provence.

AOÛ 20

Gilbert Buti

     Rarement un livre d’histoire n’aura revêtu une telle actualité. Car l’épidémie de peste, qui a touché une partie de la France en 1720-1722, a d’étonnantes résonances avec la pandémie de la Covid-19.
     Introduite à Marseille par un navire venant de Syrie, la peste a tué 120 000 des 400 000 habitants de la Provence, du Comtat et du Languedoc, soit près d’un sur trois. Pourquoi la contagion s’est-elle propagée, ravageant ou épargnant des localités parfois proches ? Malgré un ensemble de mesures de lutte, dont le confinement décrété par les pouvoirs locaux et soutenu par l’État royal, elle a menacé le reste de la France et effrayé l’Europe qui ont multiplié les barrières pour s’en prémunir. Face à l’impuissante médecine contre l’ennemi invisible, les hommes ont invoqué la colère de Dieu et la médecine du Ciel.
     Privilégiant la parole des témoins malades, médecins, savants et religieux – et les apports des anthropologues, démographes et sociologues –, Gilbert Buti dresse un bilan de l’événement-catastrophe très tôt instrumentalisé. Et, trois siècles après, il en décrypte les traces laissées dans les mémoires et l’imaginaire collectif.
Assurément, une invitation à réfléchir au temps présent !

 

 

Illustration : Saint-Malo au XVIIè siècle

Fortunes de mer, sirènes coloniales, XVIIe-XXe s

DÉC 19

Olivier Grenouilleau

     C'est vers 1660 que la France entre dans le grand commerce atlantique et colonial, notamment avec le port de Saint-Malo. Mais l'essor du négoce colonial au siècle suivant, avec la production antillaise de canne à sucre, d'indigo et de café, et le développement de la traite négrière, occulte souvent l'émergence de ce premier système capitaliste maritime au XVIIe. Et fait oublier que le commerce colonial se poursuit, sous d'autres formes, avec le vaste empire que la France se constitue à partir du XIXe siècle.
     Les sirènes coloniales ont séduit de nombreux acteurs, mais les risques encourus par le négoce investissant dans des circuits commerciaux lointains sont nombreux, et les richesses accumulées aléatoires. Les fortunes de mer réservent des surprises. Ainsi la fabuleuse croissance du commerce colonial au XVIIIe siècle n'est-elle pas en partie illusoire ? Constitue-t-elle véritablement l'un des piliers du développement économique national ou ne profite-t-elle qu'à un petit nombre ? Quels rôles jouent l'État, la noblesse et les milieux négociants dans l'affaire ? Autant de questions auxquelles on trouvera ici des réponses. Grâce au recul du temps long (des années 1660 à 1914, voire 1940) et à une approche combinant des méthodes rarement connectées : étude quantitative, culture des acteurs du jeu économique, rôle de l'État..., se dessine un panorama complet du grand capitalisme maritime français, de ses forces et de ses faiblesses, ainsi que de ses acteurs.

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Illustration : base de pirates du port de St.Mary's et de la baie d'Antongil, tirées du magnifique atlas maritime de William Herbert

La Buse, l’or maudit des Pirates

DÉC 19

William Cally, Jacques Gasser

     Plongée envoûtante dans les chroniques brèves mais sanglantes des pirates de l'océan Indien, ce livre nous fait revivre l'épopée passionnante et tragique du capitaine français Olivier Le Vasseur, dit "La Buse". Cette enquête historique nous entraîne dans le magnétisme ténébreux et toujours vivant de son trésor légendaire ; un fabuleux butin qu'il aurait caché jadis dans l'une des îles de cette région du monde.


 

 

Illustration : L’épave pirate du Speaker 1702

Archéologie de la piraterie des XVIIe et XVIIIe siècles

NOV 19

Jean Soulat (dir.)

     Les archives et les documents historiques nous éclairent assez précisément sur la piraterie et ses acteurs au cours des XVIIe-XVIIIe siècles, période moderne souvent décrite comme l’apogée de ce phénomène le long des côtes d’Amérique, aux Caraïbes ou dans l’océan Indien. Quand la plupart de ces flibustiers restent quasiment méconnus, certains deviennent de véritables personnages emblématiques et historiques ayant marqué leur époque comme Edward Teach plus connu sous le pseudonyme de Barbe Noire, Henry Morgan, William Kidd, Jack Rackham ou Bartholomew Roberts. Leurs prises, voyages, faits d’armes, alliances, morts sont relatés par les conteurs et écrivains contemporains mais aussi par les marins ou chirurgiens les ayant côtoyés. Cependant, les aspects de leur vie quotidienne à bord ou à terre, la connaissance détaillée de leur navire, de leur cargaison et trésor, des lieux de débarquement et cités portuaires restent peu évoqués dans la littérature. L’archéologie de la piraterie de cette période peut être un moyen de mieux appréhender le quotidien de ces gens de mer hors-la-loi. Totalement inédit en France et rassemblant 24 contributions nationales et internationales, cet ouvrage présente à la fois les principaux sites archéologiques liés à la piraterie des XVIIe-XVIIIe siècles à travers les cas d’épaves (Speaker 1702, Whydah Gally 1717 ou Queen Anne’s Revenge 1718) et d’occupations terrestres (vestiges de camps et de défenses côtières) dans l’espace américano-caribéen et l’océan Indien mais également le mobilier archéologique découvert sur ces sites. Enrichie par une large couverture iconographique, l’étude de la vie quotidienne des pirates se focalise sur des groupes d’objets développés par les meilleurs spécialistes (perles, armes, monnaies, vaisselle ou faune) en essayant de dresser les premières synthèses archéologiques tout en s’éloignant du folklore populaire hérité du XIXe siècle.


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Illustration : Alger

Belloc

OCT 19

Olivier d’Orbcastel

     « Peu importe votre religion. Ici vous serez libres de vivre, de prier et d’aimer comme vous l’entendez, du moment que vos intentions sont pacifiques. Soyez les bienvenus à Livourne ! »
     Août 1683. À la faveur du deuxième bombardement d’Alger par la Marine de Louis XIV, Guilhem Roques et ses compagnons parviennent à s’enfuir et à rejoindre Livourne.
     Grâce aux édits de tolérance promulgués, à la fin du XVIe siècle, par le grand-duc de Toscane, Ferdinand Ier de Médicis, ce port connaît alors un extraordinaire développement et une prospérité sans égale. S’y pressent des hommes et des femmes venus de tous les horizons et notamment une importante communauté juive sépharade expulsée de la péninsule ibérique un siècle plus tôt.
     Guilhem trouve rapidement sa place de corsaire-armateur dans cette « cité idéale » où tout semble possible. Les nécessités du commerce lui font parcourir la Méditerranée et fréquenter le port rival de Marseille, alors immense cité pénitentiaire, ainsi que celui de Gênes. Jusqu’au jour où l’amour et le grand-duc semblent vouloir le ramener à ses racines paysannes.
     Un tour haletant des rivages de la Méditerranée.

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Illustration : Mer

Pirates n°7

OCT 18

Élise Arfi

     En 2011, Fahran participe à une opération de piraterie au cours de laquelle un navigateur français est tué et sa femme prise en otage. Miséreux parmi les miséreux, âgé de 16 ans, le Somalien était censé gagner cent euros dans l’affaire ou courir un risque mortel s’il refusait d’y participer. Capturé avec ses complices, il est arraché à sa terre natale pour être jugé en France, contre toute logique judiciaire. Il est incapable de prouver son âge ni son identité. Il ne comprend pas un mot de français et pas grand-chose aux faits qui lui sont reprochés. Il encourt vingt ans de réclusion criminelle.
     Durant quatre ans, de cellule en hôpital psychiatrique, Fahran vit un enfer. Au déracinement culturel, affectif, à la barrière de la langue qui l’isole, à l’absence totale de ressources pour cantiner s’ajoutent des maltraitances. Comble de cruauté, on lui enlève un poumon sans le prévenir. Fahran sombre dans la démence. Il commet plusieurs tentatives de suicide.
     Durant quatre ans, son avocate, commise d’office, s’efforce de garder Fahran en vie. Cet objectif tourne à l’obsession. Provoquant chez elle découragement, culpabilité et envie d’en découdre, ce dossier au long cours la renforce et l’affaiblit tour à tour. Le sort pathétique de Fahran l’oblige à affronter rudement les autorités en charge du dossier : magistrats, administration pénitentiaire, médecins. À ouvrir les yeux sur un système coercitif qui fabrique des fous. À interroger sa vocation.
     Pirate n° 7 n’est pas l’histoire d’un crime horrifiant, ni un discours militant sur la machine judiciaire, c’est le huis-clos éprouvant, révoltant, parfois drôle, entre une avocate et son client. À l’instar des jurés lors du procès, le lecteur se laisse bientôt surprendre par la compassion. À mille lieues de son quotidien et de sa confiance dans la justice, il découvre, grâce au grand talent d’Elise Arfi, une fraternité possible avec un jeune prisonnier somalien.

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